Chapitre 23 Guide D'utilisation Professionnelle Du Power-Q - SABINE POWER-Q ADF-4000 Série Mode D'emploi

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Chapitre 23 Guide d'utilisation professionnelle du POWER-
Q
Par Ken Newman
La carrière d'ingénieur du son de Ken Newman s'étend sur plus de 20 ans, au fil desquels il a travaillé avec de grands
noms comme Anita Baker, Barry Manilow, Chris Isaak, et de nombreux autres artistes qui demandent le meilleur.
Comme ses clients, Ken demande le meilleur aux appareils qu'il utilise, et ses années d'expérience en tant qu'utilisateur
de produits Sabine de la gamme ADF (autrement dit, les POWER-Q) ont contribué à sa renommée auprès des artistes et
du public. Barry Manilow parle de lui comme du « meilleur ingénieur du son avec qui j'aie jamais travaillé ». Voici
quelques suggestions écrites par Ken lui-même, concernant l'utilisation des POWER-Q.
Si vous demandez à des gens pris au hasard dans le public, à la sortie d'un concert, « Est-ce que le son était bon ? », les
réponses que vous recueillerez seront basées sur quelques facteurs. Si aucun Larsen ne s'est produit pendant le concert,
et qu'on entendait à peu près la voix, la plupart des gens trouveront que le son « était bon », sans prêter la moindre atten-
tion à l'équilibre spectral ou à la profondeur du mixage. En revanche, vous aurez beau avoir créé le mixage le plus sen-
sationnel du monde, si pour une raison ou pour une autre quelques Larsens bien sentis se produisent au cours du concert,
la déconcentration qui en résulte et le côté déplaisant du phénomène d'accrochage acoustique vous vaudront des opi-
nions très négatives : « Le son était pourri ! ». Même punition si on n'entend pas bien ce que dit le chanteur entre ses
morceaux, ou si on ne comprend pas les paroles parce qu'il n'y a pas assez de niveau sonore avant Larsen : le son « était
mauvais ».
Pendant longtemps, j'ai contrôlé l'apparition des Larsens avec des égaliseur graphiques 1/3 d'octave, mais j'ai toujours
considéré que c'était un compromis. Le Larsen résulte de bosses dans la courbe de réponse de l'ensemble micro-
phone/système de sonorisation/propriétés acoustiques de la salle. Ces bosses sont le plus souvent très étroites, plus
étroites que la largeur d'action des bandes d'un égaliseur graphique. En effet, il faut savoir que même si les fréquences
centrales d'intervention sont disposées par 1/3 d'octave, la largeur d'action des filtres correspondants est le plus souvent
de l'ordre d'une octave. Autrement dit, travailler avec un égaliseur 1/3 d'octave, dont les bandes correspondent à des
fréquences fixes et dont la largeur d'action est souvent d'une octave, est souvent trop imprécis, l'action sur la courbe de
réponse est mal placée et trop globale. Impossible de supprimer un Larsen sans, en même temps, supprimer une partie
importante dans le spectre musical.
J'ai découvert les « suppresseurs de Larsen » de la gamme Sabine voici quelques années, alors que je travaillais sur les
shows d'Ann-Margret avec mon ami John Reed. Il trouvait que le FBX-900 lui permettait de « pousser » davantage le
micro d'Ann Margret que tous les appareils « manuels » qu'il avait pu essayer auparavant. Et comme Ann Margret ne
chante pas très fort, c'était pour lui une grande avancée.
Depuis, Sabine a continué à améliorer sa gamme de produits FBX, et avec l'introduction des appareils ADF (Adaptive
Digital Filters, autrement dit intégrant des filtres numériques à adaptation automatique), le processus de contrôle du Lar-
sen et d'augmentation du niveau sonore maximal est devenu plus facile, plus précis, plus efficace. Voici un guide « pas
à pas » que j'ai développé pour mieux utiliser les appareils ADF, afin d'obtenir le meilleur mix possible, avec le maxi-
mum de clarté, et sans aucun Larsen !
Tout d'abord, il faut régler correctement les paramètres système du POWER-Q. Dans la page des paramètres globaux, je
règle Threshold sur une valeur élevée : du coup, l'appareil est plus sensible au Larsen, puisqu'il requiert moins de con-
tenu harmonique. Puis je règle le paramètre « Persistence » sur une valeur plutôt basse, afin de réduire la durée de détec-
tion nécessaire. Je règle ensuite « Bandwidth »sur 1/10
dB. Du coup, le filtrage le plus énergique possible est une atténuation de 10 dB, sur une région du spectre très étroite.
Ensuite, je commence à « faire sonner » les Larsen dans la sono (en supposant que le système est correctement installé et
que son spectre est équilibré), en poussant le micro de scène (placé en position réelle) qui aura sans doute le gain le plus
élevé pendant le concert. Je règle tous les filtres FBX en position « P » (comme paramétrique) saus un, que je règle sur
la position « D » (FBX dynamique), afin qu'il réagisse et se place automatiquement au premier Larsen. Puis je monte le
niveau de ce micro, jusqu'à apparition effective du Larsen, et voilà ! Le filtre FBX que j'avais réglé en position « D » se
place sur le Larsen, à la valeur EXACTE où il apparaît, et atténue le signal de la quantité suffisante pour éliminer le Lar-
sen. Je baisse alors le niveau du micro, je refais passer le filtre « D » en mode « P », et je vérifie l'atténuation effectuée
par ce filtre. Si elle est supérieure à 3 à 5 dB, je la replace à 3 dB, valeur que je considère comme un bon point de départ.
Je passe ensuite au filtre FBX suivant, que je fais passer en mode « D », et je répète le processus jusqu'à avoir ainsi fait
sonner les 5 ou 6 premiers Larsen (parfois plus, dans des situations difficiles). Puis j'examine les fréquences auxquelles
interviennent les filtres ainsi placés automatiquement. Si je constate que certaines sont très rapprochées, je choisis une
fréquence intermédiaire, et j'y place un filtre plus large, ce qui me permet de récupérer ceux qui ne sont plus utiles afin
de les placer ailleurs. Par ailleurs, comme 1/10
gion d'action des autres filtres, surtout quand je considère que j'ai procédé à mes essais avec un microphone fixe. Dès
que le micro bougera, pour une raison ou pour une autre, les fréquences auxquelles le Larsen survient bougeront aussi, et
il est important de prévoir cette situation dès le départ. Outre ces essais d'élargissement des filtres, je règle aussi un filtre
FBX inutilisé en mode « D » pour le concert, de façon à pouvoir intervenir immédiatement sur un Larsen qui se mani-
festerait soudain en cours de concert. L'intérêt des filtres FBX Sabine est qu'ils arrivent à repérer l'apparition d'un Lar-
sen même pendant que les musiciens jouent !
Mode d'emploi SABINE POWER-Q
è
d'octave (un bon point de départ) et « Maximum Cut » sur 10
è
d'octave représente un filtre très étroit, il m'arrive d'élargir aussi la ré-
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(version 8)

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