Calcul De L'amplitude Maximale Créée Par Le Filtre En Peigne; Correction Des Effets De Filtre En Peigne; L'effet De Précédence : Alignement De L'image Acoustique; Trois Applications Des Délais Numériques - SABINE Graphi-Q GR-3100 Série Mode D'emploi

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9.4.2.2. Calcul de l'amplitude maximale créée par le filtre en peigne
Si le signal retardé possède la même amplitude que le signal original, les fréquences où l'énergie se
cumule (en phase) présentent un gain de +6 dB, alors que celles où l'énergie directe et l'énergie réflé-
chie se contrarient (hors-phase) vont de –infini à –4 dB.
Les effets parasites de filtres en peigne sont à l'origine de nombreux problèmes. Les régions du spectre
où l'énergie se cumule sont propices à l'apparition de phénomènes d'accrochage aco ustique, et à
l'inverse, celles où l'énergie directe et l'énergie réfléchie se contrarient provoquent des creux dans ce r-
taines régions du son, ce qui peut amener l'ingénieur du son à pratiquer des corrections excessives.
Pour vous rendre compte de l'influence néfaste des effets de filtre en peigne sur la qualité sonore, es-
sayez cette e x périence très simple : superposez deux enceintes large bande en les alignant soigneus e-
ment leurs haut- parleurs d'aigus dans un même plan vertical, comme à gauche de la figure 4. Câblez
alors les enceintes en parallèle, puis écoutez (en mono !) votre CD préféré. Demandez ensuite à un ami
de reculer lentement l'enceinte du dessus. On perçoit nettement une dégradation de la qualité sonore :
elle est provoquée par l'effet de filtre en peigne. Cette exp érience est d'autant plus spectaculaire que les
enceintes sont de bonne qualité.
Figure 4 : L'effet de filtre en peigne détériore considérablement la qualité du son.
Son correct
Son dégradé par l'effet de filtre en peigne

9.4.2.3. Correction des effets de filtre en peigne

Les effets de filtre en peigne surviennent forcément, à un degré ou à un autre, dans n'importe
quel système de sonorisation. Il est impossible d'y remédier par une « simple » égalisation. Fort
heureusement, dans la plupart des cas, on peut réduire considérablement leur intensité en synchroni-
sant les signaux émis par les enceintes et en réduisant l'amplitude du signal retardé. Vous trouverez ci-
après, en 9.4.4, trois exemples pratiques d'application.
9.4.3. L'effet de précédence : alignement de l'image acoustique
En 1951, le physicien allemand Helmut Haas a publié une étude décrivant une série d'expériences vi-
sant à déterminer la façon dont les sujets percevaient les signaux retardés et les échos. Il avait placé
l'auditeur entre deux enceintes espacées de 3 mètres ; l'une orientée de 45° à droite, l'autre de 45° à
gauche. Lorsque les enceintes reproduisaient simultanément le même signal, l'auditeur percevait l'image
acoustique (la provenance apparente du son) au centre des enceintes.
Haas retarda ensuite le signal diffusé sur l'une des enceintes d'une certaine durée, comprise entre 5 et
35 millis econdes. L'auditeur perçut un déplacement de l'image acoustique, qui semblait désormais pr o-
venir de l'enceinte non retardée (donc entendue la première). Alors que l'enceinte retardée ne contri-
buait pas à déterminer la provenance du son, elle renforçait le niveau et la présence du signal diffusé.
Haas montra ensuite qu'il faut augmenter le niveau de l'enceinte retardée de 8 à 10 dB (soit une énergie
plus que doublée) pour recentrer l'image sonore. Augmenter davantage le niveau, ou augmenter le délai
au- délà de 35 millisecondes, transformait la perception du signal retardé en écho.
Ce phénomène naturel selon lequel l'image acoustique suit le signal perçu en premier s'appelle effet de
précédence. Le phénomène selon lequel deux sons distincts séparés de moins de 35 ms sont perçus
comme un seul s'appelle e ffet Haas. Toutefois, dans les milieux audio, ces termes semblent parfaite-
ment interc hangeables.
9.4.4. Trois applications des délais numériques
9.4.4.1. Application n°1 : enceintes installées sous le balcon
La figure 5 représente une situation typique en sonorisation, où les musiciens sont amplifiés et diffusés
par un cluster central su spendu au-dessus de la scène. Presque tous les auditeurs bénéficieront d'un
son de bonne qualité, excepté ceux assis dans la « zone d'ombre » située sous le balcon. Pour dissiper
cette zone d'ombre, on ajoute généralement une enceinte sous le balcon.
On dispose alors d'un niveau sonore suffisant sous le balcon, mais le son du cluster central arrive après
celui de l'enceinte, d'une valeur comprise entre 55 à 69 ms (voir calcul sur la Figure 5). Un authentique
phénomène d'écho, qui crée une cacophonie inintelligible. Pour synchroniser les deux signaux, il faut re-
tarder le signal diffusé sur l'enceinte placée sous le balcon. Mais quelle valeur entrer sur le Graphi-Q, 55
ou 69 ms ? La géométrie ne nous permet pas de synchroniser précisément les sons pour chaque em-
placement situé sous le balcon ; il nous faut donc trouver un compromis.
Le premier facteur à prendre en compte est le type de programme diffusé. S'il s'agit de parole, vous ob-
tiendrez la meilleure intelligibilité si les signaux diffusés par l'enceinte sous le balcon arrivent avec moins
de 10 ms de décalage par rapport aux signaux provenant du cluster central. Nous arrivons donc à une
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(version 9.2)

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