Alimentation Hydrique; Recommandations Sur Les Caractéristiques De L'eau Dans L'installation; Pour Le Bon Fonctionnement De L'installation Il Faut Vérifier Que - COSMOGAS MYDENS 60 Manuel D'installation

Chaudière murale à gaz, à condensation
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5 – INSTALLATION

5.6 - Alimentation hydrique

Faire vérifier la pression de raccordement du réseau hydrique
et, le cas échéant, faire installer un réducteur de pression
adapté.
ATTENTION !!! Pour connecter l'installation de
chauffage (et par conséquent le module thermique) au
réseau hydrique, il faut interposer un dispositif apte
à éviter tout reflux vers l'installation d'eau potable,
conformément à ce qui est demandé par les normes de
sécurité anti-pollution en vigueur.
5.6.1 - Recommandations sur les
caractéristiques de l'eau dans l'installation
Le remplissage de l'installation de chauffage est une opération
très délicate qu'il ne faut pas sous-estimer, qu'il s'agisse
d'un simple remplacement du générateur de chaleur ou
d'une nouvelle installation. Une évaluation erronée des
caractéristiques de l'eau de l'installation peut entraîner,
dans certains cas, des dommages à l'installation et à son
module thermique. Les installations ne sont presque jamais
parfaitement étanches. Parfois il peut y avoir des fuites
d'eau, ou des entrées d'oxygène; ces deux phénomènes
sont préjudiciables.
Les principaux paramètres susceptibles d'influencer
négativement la vie d'une installation sont les suivants:
- La présence simultanée de métaux différents (cuivre, laiton,
acier et aluminium), qui en milieu aqueux donne lieu à une
corrosion galvanique.
- La présence d'oxygène libre, due à des infiltrations d'air
à proximité des raccords ou des joints. Cet agent corrosif
typique est particulièrement actif à des températures allant
de 50 à 70° C.
- Les fuites d'eau, qui donnent lieu à des remplissages
fréquents, peuvent provoquer à la fois corrosion et
incrustations, en fonction des caractéristiques de l'eau
disponible pour le remplissage.
Dans tous les cas, il faut surveiller l'importance des pertes
(et des remplissages correspondants), surtout lorsqu'il existe
un système de remplissage automatique. Dans ce cas, il est
certainement conseillé d'installer un compteur qui indique la
quantité d'eau réintégrée.
Impuretés naturelles ou ajoutées dans l'eau. De nombreuses
eaux potables peuvent contenir des concentrations, parfois
aussi remarquables, de chlorures et de sulfates pouvant
augmenter la vitesse de corrosion des surfaces métalliques.
D'autres éléments non souhaitables pourraient avoir été
introduits dans l'installation, avant ou après sa mise en
place (matériaux de construction, copeaux métalliques,
sciure, graisse, dépôts et saleté en général). Les résidus
de soudure peuvent aussi provoquer la corrosion, qu'il
s'agisse de nouvelles installations, de modifications ou de
réparations. Dans les vieilles installations qui sont conçues
pour fonctionner avec des radiateurs aux tubulures de
diamètre très large, l'installation contient beaucoup d'eau, ce
qui favorise la formation de boues et de dépôts.
Boues et incrustations. La présence de dépôts noirs
(magnétite) indique que la corrosion est limitée. Toutefois,
le poids spécifique élevé de cet oxyde peut provoquer des
obstructions difficiles à éliminer, surtout dans les zones les
plus chaudes. Les incrustations sont dues à la dureté de l'eau,
c'est-à-dire à la présence de sels de calcium et de magnésium.
Le calcium, sous la forme de carbonate, précipite sur les zones
les plus chaudes de l'installation. La magnétite contribue
souvent à renforcer l'incrustation. La présence d'oxyde de
fer (l'eau est de couleur rougeâtre) renvoie par contre à une
corrosion par l'oxygène.
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Fuites fréquentes. En cas de fuites fréquentes, l'hydrogène
et/ou l'air se concentrent sur le haut de l'échangeur et des
radiateurs, en empêchant ainsi un échange de chaleur
complet.
Lorsque la corrosion catalytique commence, le niveau de
l'eau de l'installation baisse, avec un cumul de gaz sur le haut
de l'échangeur de chaleur et sur les radiateurs. La présence
d'air est liée à la non-parfaite étanchéité de l'installation. Si la
pression baisse lentement à cause d'une fuite, le diagnostic
est souvent difficile, à plus forte raison lorsque la fuite est
petite (en hiver, les fuites des soupapes des radiateurs ne
sont pas toujours visibles, car elles sont séchées par la
chaleur produite per le radiateur ou par la chaudière). Ces
microfuites permettent néanmoins à l'air de pénétrer dans
l'installation. Les points principaux qui peuvent donner lieu
à des microfuites sont les jonctions, notamment du côté de
l'aspiration du circulateur (purgeurs d'air, joints avec o-ring,
vannes de chargement). Dans ces cas, pour éviter tout
dommage, l'installation doit être protégée avec un inhibiteur
de corrosion adapté.
5.6.2 - Pour le bon fonctionnement de
l'installation il faut vérifier que:
1) l'installation ne présente pas de fuites, ou pour le moins
que les pertes les plus évidentes ont été éliminées;
2) s'il y a un système de remplissage automatique, il faut
avoir installé un compte-litres, pour chiffrer avec précision
l'importance des fuites éventuelles;
3) le remplissage de l'installation et les remplissages ultérieurs
doivent être effectués avec de l'eau adoucie, pour en réduire
la dureté totale. L'eau doit également être traitée afin de
maintenir son pH dans les valeurs prévues, afin d'éviter tout
phénomène de corrosion;
4) Qu'il s'agisse d'une nouvelle installation ou d'un
remplacement, l'installation doit être dotée de systèmes
efficients pour l'élimination de l'air et des impuretés : filtres,
séparateurs de microimpuretés et séparateurs de microbulles
d'air;
5) Pendant les entretiens courants, éviter de purger l'eau
de l'installation, même s'il s'agit de quantités qui pourraient
sembler insignifiantes: par exemple, pour le nettoyage des
filtres, équiper l'installation des vannes de captage prévues
à cet effet, en amont et en aval du filtre;
6) Avant d'ouvrir la communication entre le nouveau générateur
et l'installation, veiller à toujours effectuer une analyse de l'eau
de l'installation, pour voir si les caractéristiques chimiques
et physiques de l'eau exigent une vidange complète de
l'installation, l'utilisation de l'eau déjà présente dans celle-ci ou
son lavage chimique, avec l'eau du réseau additionnée d'un
produit détergent, lorsqu'on soupçonne l'installation d'être
sale ou particulièrement colmatée, pour charger ensuite de
la nouvelle eau traitée.
Lorsque l'analyse d'un échantillon de l'eau qui sera utilisée
pour le chargement de l'installation donne lieu aux valeurs
suivantes:
- 7,5 < pH < 9,5
- Ca
+ Mg
: <0,5°f (dureté totale)
++
++
- OH + 1/2 CO
: de 5 à 15°f
3
- P
0
: de 10 à 30 mg/l
2
5
- Na
SO
: de 20 à 50 mg/l
2
3
le chargement peut être effectué. Si les caractéristiques de
l'eau sont différentes, il faut utiliser un inhibiteur.
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