Résumés cliniques
DÉFIBRILLATION VENTRICULAIRE PEROPÉRATOIRE
Présentation
L'efficacité de défibrillation de l'onde biphasique exponentielle tronquée (BET) de Physio-Control a été
comparée à celle d'une onde monophasique sinusoïde amortie (MSA) conventionnelle, dans le cadre
d'une étude clinique multicentrique, randomisée, prospective, conduite chez des patients ayant
bénéficié d'une défibrillation directe peropératoire pour une fibrillation ventriculaire (FV). Au total,
251 patients adultes ont été recrutés dans l'étude, parmi lesquels 98 ont développé une FV traitée
par un ou plusieurs chocs à l'étude. Sept patients n'ayant pas satisfait à tous les critères du protocole,
ont été exclus de l'analyse.
Les sujets ont été randomisés pour recevoir des chocs biphasiques ou monophasiques délivrés par
un défibrillateur/moniteur LIFEPAK 12. Les patients ayant développé une FV après retrait du clamp
aortique, ont reçu des chocs progressivement plus forts de 2, 5, 7, 10 et 20 joules (J) à l'aide de
palettes de 5 cm, jusqu'à obtention d'une défibrillation. Si la FV persistait, le patient recevait un choc
croisé de 20 J de l'autre forme d'onde.
Cette étude a montré que comparativement aux chocs monophasiques sinusoïdes amortis, ces chocs
biphasiques ont une efficacité de défibrillation supérieure, nécessitent moins de chocs, un seuil
d'énergie plus faible et des niveaux d'énergie cumulée inférieurs.
Objectifs
L'objectif principal de l'étude était de comparer l'efficacité cumulée des chocs biphasiques à celle
des chocs monophasiques, à un niveau d'énergie au moins égal à 5 J. L'étude était conçue selon
un plan séquentiel triangulaire, afin d'évaluer la différence entre les groupes de formes d'ondes.
L'objectif secondaire était de fournir une estimation de la relation dose/réponse pour les deux formes
d'ondes, afin que les médecins puissent sélectionner en toute connaissance de cause, les doses
d'énergie requises pour des chocs biphasiques de défibrillation peropératoire.
Résultats
Trente-cinq hommes et 15 femmes ont été randomisés dans le groupe BET; contre 34 hommes et
7 femmes dans le groupe MSA. L'âge moyen était respectivement de 66 et 68 ans. Il n'existait aucune
différence significative entre les groupes de traitement BET et MSA, en termes d'étiologie cardiaque,
d'antécédents d'arythmie, de traitements à visée cardiaques actuels, de classe de risque de l'American
Society of Anesthesiology (ASA), d'épaisseur de la paroi ventriculaire gauche, de temps de circulation
extracorporelle, de température interne ou de valeurs biochimiques sanguines au moment du retrait
du clamp aortique.
Le taux de succès cumulé de la défibrillation à un niveau d'énergie d'au moins 5 J, variable principale de
l'étude, était significativement plus élevé dans le groupe biphasique que dans le groupe monophasique
(p = 0,011). Deux des 91 patients inclus dans l'analyse de la variable principale n'ont pu être inclus dans
des analyses plus complètes, du fait des différences de protocoles constatées dans la séquence des
chocs délivrés après le choc initial de 5 J. Par conséquent, les taux de succès cumulés pour la
défibrillation peropératoire des 89 autres patients sont présentés dans le
Tableau B-3
et la
Figure
B-2.
Ces données fournissent une estimation raisonnable de la probabilité attendue de succès de la
défibrillation, pour un seul choc, quel que soit le niveau d'énergie délivré dans la plage étudiée.
Comparativement au groupe monophasique, le groupe biphasique a en moyenne, nécessité moins
de chocs (2,5 contre 3,5 : p = 0,002), un seuil d'énergie inférieur (6,8 J contre 11,0 J : p = 0,003) et une
quantité d'énergie cumulée inférieure (12,6 J contre 23,4 J : p = 0,002). Aucune différence significative
n'a été observée entre les taux de succès des chocs croisés BET versus MSA.
B-6
Mode d'emploi du Défibrillateur/Moniteur LIFEPAK 20