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Introduction

AVANT-PROPOS
Est-il nécessaire de présenter le S950 d'Akai ? Si vous lisez ces pages, il est très probable que non.
Il est aussi très probable que vous connaissiez déjà la belle aura dont jouit encore aujourd'hui cet
illustre échantillonneur sorti en 1989.
Pour ma part, j'ai eu la chance d'apprendre à en utiliser un quand j'avais 7 ans. À l'époque, j'étais
fasciné par la facilité avec laquelle cette machine imposante pouvait rejouer aussi naturellement
tout ce qu'on voulait bien lui faire avaler (sans compter la fonction de « reverse » qui, lorsque l'on
est enfant, peut provoquer les fous rires que vous imaginez). Ce n'est que plus tard que je découvris
au sujet de cet appareil ce que ses aficionados appellent le « grain ». Et j'en fis personnellement
l'expérience. Oui, cet instrument apporte quelque chose au son. Cela ne relève pas du mythe audio.
Tout le monde parle de sa résolution 12-bit. Mais est-ce tout ?
C'est cette simple question qui donna naissance au RX950. Ainsi qu'une année entière de travail.
Car il fallu beaucoup de précision et de patience pour reconstituer d'aussi subtils ingrédients.
POUR LES CURIEUX
La réponse à la question de cet avant-propos est : non, la résolution 12-bit ne fait pas tout. Un
désassemblage et une longue rétro-ingénierie de notre propre S950 a révélé un véritable poème de
conception signé Akai.
Cette « couleur » de son provient notamment du gain appliqué au signal entrant qui est ensuite
généreusement filtré avant d'être échantillonné. À ce stade déjà, le spectre s'en trouve agréablement
modifié. Intervient ensuite ladite conversion analogique-numérique avec une résolution 12-bit (dont
le détail est un véritable chef d'oeuvre que nous avons aussi répliqué). À la lecture, le son reconverti
en analogique subit l'effet d'un dernier filtre dont la fréquence de coupe dépend à la fois du réglage
de jeu, mais aussi du réglage de bande passante lors de l'enregistrement. Cela permet de réduire au
maximum l'effet d'aliasing, grâce à l'usage notamment de filtres passe-pas du 6ème ordre de type
Butterworth.
À chaque étape, il fut fascinant d'observer que l'ambition d'Akai a certainement dû être contenue par
les contraintes techniques (et de coût) de l'époque, mais qu'en tout état de cause, ces contraintes
furent d'abord solutionnées musicalement.
Nous espérons que vous adorerez jouer avec notre plug-in autant que nous avons eu plaisir à le
mettre au point.
Sincèrement,
Mathieu Demange & William Lamy
Inphonik
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